Quand je replonge dans les méandres du passé, un souvenir d’enfance émerge, vibrant de couleurs et de rires. C’était une époque où le temps semblait s’étirer à l’infini, où chaque journée était une aventure en soi.
Au cœur de cette symphonie d’innocence, ma famille possédait une petite maison à la campagne. Les étés étaient magiques, chaque journée offrant une toile blanche à nos aventures juvéniles. Le matin, le soleil se levait doucement, peignant le ciel de nuances rosées, et c’était le signal pour nous, les enfants du quartier, de commencer notre exploration quotidienne.
Nos escapades nous conduisaient souvent à travers les vastes champs de blé doré qui s’étendaient à perte de vue. Nous étions des explorateurs intrépides, des conquérants de l’imaginaire. Les coquelicots se dressaient comme des sentinelles rouges dans cet océan doré, et le murmure du vent dans les épis de blé était une mélodie apaisante.
Les après-midis étaient dédiés aux jeux interminables. On s’adonnait au cache-cache, à la pêche dans le ruisseau voisin, et aux courses effrénées dans les prairies verdoyantes. Les arbres fruitiers, complices de nos folies enfantines, offraient leurs branches comme des balançoires improvisées.
Cependant, le moment le plus attendu de la journée était le crépuscule. Alors que le soleil déclinait à l’horizon, nous nous rassemblions autour du feu de camp familial. Les flammes dansaient, créant des ombres mystiques sur nos visages émerveillés. Les rires résonnaient, accompagnés du crépitement du feu et du chant des grillons.
Les soirées se prolongeaient avec des histoires contées par nos parents, des contes qui prenaient vie dans notre imagination débordante. Allongés dans l’herbe, les étoiles devenaient nos compagnons de veillée, des lucioles scintillantes dans la nuit.
Ces souvenirs, gravés dans ma mémoire comme des étoiles filantes, continuent d’illuminer ma vie d’adulte. Ils représentent une époque où le bonheur était simple, où chaque instant était un trésor à chérir. Aujourd’hui, même si les années ont passé, le parfum des étés à la campagne persiste, un doux rappel que l’enfance laisse des empreintes indélébiles dans le sable du temps.
